dimanche 18 octobre 2009

Il pleut...il mouille...

Alors que nous croyions qu'il n'y aurait plus une goutte de pluie jusqu'au mois de juillet prochain, alors que les fêtes célébrants la fin de l'hivernage s'annoncaient déjà nombreuses...hier soir à 20h30, un orage a éclaté à Dakar !

Résumé de l'incident qui a failli me gâcher la soirée:
20:35 En route pour une soirée d'anniversaire surprise (invitation pour 19h30)...vétue d'une petite robe blanche et de mes nouvelles sandales grises trop belles (reperées dès mon 1er we à Dakar et achetées en guise de cadeau d'anniversaire à 33 000F CFA (50€ - 20% de réduc')-une fortune pour ici), je sors de chez moi à la recherche d'un taxi et commence à sentir quelques gouttes...je m'empresse de trouver et négocier un taxi pas trop pourri avec des vitres qui se remontent (un luxe pour ici) qui me conduise "à bon port à bon prix" - et me voilà au sec.
J'ai rendez-vous 10 min plus tard avec Florence, à la boulangerie La Provencale.

20:42 Après avoir frôler l'accident à cause d'un énorme trou sur le bord de route, mon taxi s'arrête sur le bord de la route et éteins phares et moteur (la pluie tombe désormais très fort, et l'orage gronde). Alors qu'il m'explique qu'il ne veut plus rouler tant qu'il y a de la pluie, je réalise qu'il ne parle pas un mot de français.
20: 53 Après 5 min de language des signes pour le faire repartir et 6 min de silence (ça m'a paru interminable)- il repars enfin
21:03 : Mon taxi s'arrête devant la 1ère boulangerie que nous croisons et exige que je descende et que je le paie (que je crois comprendre de ce qu'il me dit)- nous ne sommes pas à la provencale, vous l'aurez compris.
[....]
21:10 3 ou 4 coups de fil + tard, j'arrive enfin à la dite boulangerie La Provencale grâce aux explications du frère du cousin issu germain de la personne qui fête son anniversaire - "wolofone".
Je règle ma course de taxi x 3 le prix initialement négocié
21: 13 L'histoire s'éclaircit quand je franchis le seuil de la boulangerie et suis accueillie par Eric et Isidore, les employés de la boulangerie avec qui je papottent et me trouvent des tas de points communs : des potes en commun (si, si des sénégalais), une passion partagée pour les beignets, une même intransigeance sur la teneur en matière grasse des palmiers... - en attendant Florence (qui s'est -elle aussi -faite déposer à la mauvaise boulangerie)
21:24 Enfin, nous décidons de nous mettre en chemin - sac en plastique aux pieds (merci les copains de la Provencale) - parapluie ou anorak sur le dos selon le style.


21: 38 Après s'être payé le luxe de se tromper de chemin ("la 2ème à droite, pas la 1ère, je te l'avais dit !!!") (on est plus à 5 min- à l'heure qu'il est - nous enregistrons un retard de 2h08 min exactement)- je comprend que mes chaussures et ma robe ne ressortirons idemnes de cette soirée que grâce à d'ingénieuses ruses - je me lance donc dans l'escalade de trottoir avec parapluie à la main - bel démonstration d'équilibrisme !
21: 52 Nous franchissons le seuil de la maison 30 501. Heureusement, tout est bien qui fini bien. Florence et moi arrivons à bon port (mais pas à bon prix), pas totalement sèches, ni à l'heure, mais le sourire aux lèvres, et fières de notre exploit !
01: 27 Et devinez ce qui m'attendait à la maison en rentrant ???
...des grenouilles ... !!

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la Grenouille à Dakar !!

vendredi 16 octobre 2009

Dakar : Mon carnet d'adresse en images

Après quasiment 1 mois et demi passé à Dakar, il est temps pour moi pour partager avec vous mes meilleures adresses dénichées au grès du hasard...ou de bonnes recommandations
En quelques mots et clichés, le tour d'horizon de quelques bonnes adresses de la capitale Sénégalaise

- L'originalité du restaurant Lalibella : un charmant restaurant éthiopien installé sur le toit d'une villa, et aménagé avec des cousins et des tables basses; le tout loin de l'agitation de Dakar et sous des toiles de tente, façon campement bédouin. A la lueur des bougies et des lampes à pétroles, on déguste des spécialités au goût étonnant, à partager et manger avec les mains. Un endroit chaleureux et une atmosphère romantique


- Le classe de la piscine à débordement du Radisson Blu - sans commentaire


- L'institut Français Léopold-Sédar-Senghor aussi connu sous le nom de CCF (Centre Culturel Français)
C'est un lieu incontournable des encontres et des échanges culturels de Dakar
Cette semaine, il a accueilli Mikéa - un artiste malgache qui a reçu le Prix Découvertes RFI musiques 2009.http://www.youtube.com/watch?v=_c7RLa9oeLo&feature=related
Vendredi dernier, le CCF a également accueilli la Compagnie Révolution pour des solos de danse contemporaine...évènement suffisament rare à Dakar pour être souligné

- Les concerts du Just 4 you : Dans une grande cour dallée, attablé sous une pergola et des lampions, on écoute de bons groupes de musique africaine, tout en se régalant de plats sénégalais. Ambiance agréable et cool.
Images du concert de Orchestra Baobab (groupe de musique sénégalais né dans les années 70, caractérisé par un mélange de rythmes cubains, de sonorités africaines et d'influences soul/jazz)http://www.youtube.com/watch?v=kwSUo-Qc8l8

- Le charme calme de la maison ASAO sur l’île de Gorée : Belle maison coloniale avec jardinet verdoyant et terrasse ombragée. Simple, mais la décoration colorée est de très bon gout et l'accueil plus que chaleureux

Côté Shopping, les bons plan sont plus rares...
Je m'approvisionne en tissu africain au marché de Sandaga ou HLM- endroit idéal regorgeant de bon plan pour qui n’a pas peur de la négociation et d'une trop forte affluence. ATTENTION aux arnaques pour les non-initiés !

Et dans un autre style…
- Coté déco : Ambre...déco sur la route des Almadies pour les perles et bijoux ethniques, tissus d'Afrique, mobilier colonial http://www.ambredeco.com/

...et aussi Les Ateliers de création La Ligne Kamal - essentiellement pour la mosaïque, mais pas exclusivement

To be continued ....

jeudi 8 octobre 2009

Le Simb ou Faux Lion en wolof

Il s'agit d'une des plus anciennes traditions sénégalaises.
La légende raconte que le chasseur qui avait survécu aux griffes d’un lion en était « possédé ». Il rugissait, mangeait de la viande crue et qui plus est, des poils poussaient sur tout son corps. Il devenait lion et s’attaquait aux autres hommes. Les guérisseurs devaient l’exorciser (Djatt), comme cela se pratique encore lors des rites de possession par un esprit ancestral. Cette légende a engendré la cérémonie artistique et mystique du Simb ou Faux Lion en wolof.

Le Faux Lion auquel nous avons assisté en présence de Khadija -se déroulait à Piquine, un quartier pauvre au Nord de Dakar. Sans elle, nous n'aurions pas eu la chance de découvrir ce spectacle...hors norme !
Le village est en effervescence…les habitants ont revêtus leurs plus beaux atours, les enfants sont impatients… les sabars et djembés résonnent de plus en plus fort… mais que se passe-t-il ? On voit surgir à l’entrée du village une petite troupe menée par un homme effrayant. C’est le Simb entouré par ses femmes les Goor-Jigeen (littéralement les hommes-femmes en wolof).


Le Simb (homme déguisé en lion) est maquillé de rouge et de noir et doit prendre l’aspect le plus terrifiant possible pour provoquer l’affolement parmi la population et notamment auprès des enfants. Alors que le Simb cherche à saisir et contraindre les participants à danser, ceux-ci essaient de fuir. S’ils refusent la danse, le Simb les malmène et fait mine de les frapper…


Parmi les fêtes traditionnelles africaines celle du Simb est sans doute une des plus impressionnantes. Mais, il m'en faut plus pour avoir peur ...


J'en suis revenue des images plein la tête...le portefeuille léger (eh oui, il s'agit d'une fête populaire où ils n'ont guère l'habitude de voir des toubabs..) et les oreilles bourdonnantes...
A ne pas manquer si vous êtes en quête de tradition !