lundi 30 novembre 2009

La Tabaski, comme si vous y étiez

La Tabaski, c’est le nom donné à la fête de l’Aïd-el-Kébir en Afrique de l’Ouest, qui a été célébrée ce week-end (samedi 28 novembre) au Sénégal.
Cette fête est aussi connue sous le nom de « fête du mouton » et est définie dans le Coran comme une fête se déroulant lors du pèlerinage à la Mecque. Ainsi, tous les musulmans fêtent-ils l'événement ensemble à défaut d'être à la Mecque.

Un symbole religieux fort
Cette fête célèbre le geste d’Abraham, à qui Dieu avait ordonné de sacrifier son enfant. Au dernier moment, un beau bélier cornu lui est envoyé du paradis pour le rachat de son fils. Pour perpétuer ce geste, triomphe de la foi sur le doute et le septiscisme, la Sounah recommande, à ceux qui ont les moyens, d’immoler une belle bête (bélier ou mouton castré, bouc ou caprin castré, brebis ou chèvre, taureau ou chameau), après une prière de deux Rakkas (génuflexion).


Dakar au rythme de la Tabaski
La Tabaski est la plus grande fête du Sénégal où la population est en majorité musulmane. Chaque père de famille doit tuer un mouton pour célébrer le sacrifice d'Abraham. Durant le mois de novembre, le pays tout entier est absorbé par les préparatifs: achat du mouton pour le sacrifice et habits neufs pour la famille.
Les habits neufs sont nécessaires pour se présenter à Dieu dans une tenue correcte en ce jour de fête ; il y a également une explication sociale : les enfants, particulièrement, sont ainsi, au moins une fois l'an, équipés de neuf. Le grand marché de Dakar – Sandaga- grouille de monde. Toute la ville est dans la rue, l'argent circule frénétiquement, les embouteillages bloquent le centre ville. Les enfants, comme pour Noël, sont excités par l'approche de la fête. Les marchands ambulants brandissent gaiement des couteaux et des grilles de barbecue, instruments indispensables au sacrifice et à la dégustation du mouton familial. Les échoppes de tailleurs bourdonnent jusque tard dans la nuit, chacun se doit d'avoir un boubou traditionnel neuf pour la fête et la bataille fait rage chez les couturières pour récupérer sa commande.

Les moutons envahissent les villes, on trouve des foirails sur le bord des routes, d'autres sont promenés jusqu'en centre ville par des commerçants en quête d'acheteurs


Les journaux titrent sur les moutons et toutes les discussions des pères de famille portent sur leur prix, leur santé, dans les bus et les queues à la banque où l'on demande des avances. La date de la Tabaski dépend du calendrier lunaire, elle n'est connue qu'une semaine à l'avance par décision d'une commission nationale.

Une journée de pardon : Dewenati !
Le grand jour arrive : le matin les hommes se rendent à la prière avec les jeunes garçons dans leurs boubous empesés.Après la prière, les gens se souhaitent une bonne année "dewenati" (« que l'année prochaine nous trouve ici en paix » en wolof) et se demandent mutuellement d'effacer leurs offenses, car c'est également le jour du pardon. Puis les hommes se préparent à tuer le mouton lavé à l'aube, le père de famille l'égorge et le dépouille pendant que les femmes préparent les boissons sucrées, les ingrédients, le barbecue. Rapidement, tout le quartier embaume la grillade. Les enfants mangent les premiers, puis circulent avec des plats de viande que les familles s'offrent mutuellement en fonction des liens d'amitié, de voisinage ou d'alliance. C'est l'occasion de faire l'aumône aux familles pauvres.
En fin de journée, les plus petits vont de maison en maison, bien habillés en boubous et babouches, en demandant des étrennes, en argent, sucre, ou riz.La soirée se passe en visites familiales, la télévision programme les sermons des responsables religieux et la prière du chef de l'État.


Le mouton, une incontournable présence
Toujours présent dans la ville au détour d’une ruelle ou au fond d’une cour, il devient omniprésent à l’approche de la fête de la Tabaski.
Pour l’édition 2009 de la Tabaski, plus de 670.000 moutons étaient présents au Sénégal, dont 200 000 moutons pour la région de Dakar.La recherche du mouton (et de l’argent qui permet de l’acquérir) est une activité qui s’entreprend de nombreux jours avant la fête. Les foirals s’installent un peu partout dans la ville, et les bergers peuls sillonnent les rues avec leurs plus belles bêtes, lavées et parées. Les négociations sont interminables. Certains s’y prennent très tôt, d’autres le plus tard possible en espèrant que les prix baissent.
Quelques clichés insolites de ceux qui attendent le sacrifice.

Je finirais ce post en adressant un grand merci à Aby et sa famille qui m'ont accueillie chaleureusement pour célébrer cette belle fête : quelques souvenirs de ce jour en photos


Le sacrifice du mouton (il y en avait deux..) - j'ai assistée et tout filmé, j'évite de le publier sur ce blog pour les âmes sensibles

Mêmes les plus jeunes assistent au "spectacle" !
Aby, 1 an et demi...

Aby et moi en train de découper des cotellettes de mouton
Aby et moi: A table ! Pas de chichis, ici on mange avec les doigts
Les grillades sont servis sur un lit de crudites, et avec une sauce aux oignons et des frites..hum..léger !
Heureusement, une tranche de pastèque pour faire passer tout ça...partagé avec ma nouvelle copine Aby (celle de 1 an et demi)!

Un immense merci aussi à mon ami et collègue, Petit, qui m'a offert le thé en habit de fête pour finir cette journée en douceur...
Définition de la Tabaski sur wikipedia.

dimanche 22 novembre 2009

Quelques clichés pour illustrer mon silence...

Des semaines que je n'ai pas écrit (depuis le 18 octobre précisément).
Bref résumé en images illustrées de mes dernirèes semaines dakaroises et des épisodes clés à ne pas manquer :

- Un déménagement
J'ai quitté la villa des Almadies fin octobre pour rejoindre "la coloc' de Ngor" comme nous l'appelons ici, avec Sarah (qui a quitté Dakar le 20 nov.) et PA, maitre des lieux (chez qui je squatte)
Je suis également partie à l'encontre des contrées lointaines sénégalaises à la recherche de fameuse Teranga - nom wolof qui signifie "hospitalité"

- Un we entre potes sur la Petite Côte, à Popenguine
La Petite-Côte est une section du littoral sénégalais située au sud de Dakar, entre la presqu'ile du Cap-Vert et le Sine Saloum. Elle est désignée ainsi par rapport à la Grande-Côte, la partie du littoral située au nord de la capitale, soit entre Dakar et Saint Louis.
Au programme :
bananes flambées et pain perdu
...villa sur la plage
Acro baobab
Et playa.... Vive pop pop popenguine !!!
- Mes retrouvailes avec Ludo dans le Siné Saloum
Après un diner sur le ponton du Lagon pour célébrer nos retrouvailles (3 mois de séparation), nous sommes partis 3 jours dans le delta du Siné Saloum.

C'est un delta formé par la confluence de deux fleuves, le Siné et le Saloum, qui se trouve au Nord de Gambie et au sud de Petite-Côte.
C'est l'une des plus belles régions du Sénégal. Marigots, forêts, mangroves, lagunes, cordons sableux forment une variété riche de paysages sans compter les petits villages typiques de pêcheurs et l'accueil des habitants.

Au programme: visite de Fadiouth (=l'ile aux coquillages), découverte de la quiétude de Mar Lodj, balade dans le village de Dionewar, excursions en kayak dans les mangroves, le tout en pirogues !
Les îles du Siné Saloum nous ont séduites et n'ont plus de secret pour nous !

Messe de la Toussaint à Mar Lodj
Traversée en pirogues de l'ile de Mar Lodj à l'île de Dionewar
Balade au milieu des mangroves
Et de retour à Dakar, délicieux diner Ethiopien ...
- Le départ de Sarah (et sa soirée Chic & Glam')
Sarah a été ma coloc du 1er au 20 novembre à Ngor.
Depuis elle est retournée à Paris, et elle nous manque !!
Avec Florence, nous formions un quatrior de choc...
...de jour
Comme de nuit...