mercredi 30 septembre 2009

On m'appelle "Madame Dakar" ...


…Et j’aime ça !!!

Aujourd’hui et hier, j’ai arpenté les rues du Plateau – quartier populaire, central et touristique de Dakar – où les rapports avec les commerçants peuvent être un peu tendus qu’ailleurs…à la recherche de farine de Niébé (c’est la plus importante légumineuse à graines d’Afrique et un aliment de base au Sénégal) et de Pinton- conserve de thon à la tomate - pour le projet Nutrition pour tous pour lequel je travaille en collaboration avec des NGOs locales.
L’objectif du projet ? Développer une offre nutritionnelle adapté et accessible aux enfants de 6 à 12 ans au Sénégal. Ces produits sont en fait destinés à la France pour faire des essais industriels, et si le Niébé est l’un des aliments de base du Sénégal, la farine de Niébé Kumba est, elle, une denrée rare distribuée dans seulement quelques points de vente à Dakar pas franchement accessibles en taxi.

Après presque 45 min d’embouteillages, et l’intervention de 4 « guides » sénégalais, c’est finalement à pied que finis mon périple. Se balader proche du marché de Sandaga – une vrai ruche bourdonnante, odorante et grouillante- représente toujours une source d’appréhension pour un toubab.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’au lieu de m’interpeller « toubab, toubab !!! », j’entendis des « Madame Dakar » -symbolisant la reconnaissance en tant que personne résident à Dakar (aussi dénommée « Sénégauloise » - titre auquel j’ai déjà le droit depuis 2 semaines env.) en opposition à une touriste – et étant le signe d’une intégration réussie (je précise que je ne portait pas mon boubou)
Après tout, je parle « touti rek wolof », je me suis fait confectionner un boubou pour la korité, j'ai des potes sénégalais, je danse presque parfaitement sur le mbalakh ( musique populaire très dansant et très rythmé, d'origine sénégalaise), je négocie 1300 F CFA mes taxi Almadies – Point E…

Ce n’est que justice !

mardi 29 septembre 2009

Taxi Ibou est tombé dans un trou...

Ce matin, au moment de partir de la maison, une forte pluie s'est abattue sur les Almadies.
Heureusement, notre taxi Ibou nous attendais devant la maison, Anna, Isa et moi, pour nous conduire à la Laiterie.
A peine 50 m plus loin, "taxi Ibou est tombé dans un trou" - tel que nous racontons cette histoire...et nous, étions "bloquées" dans la voiture, enfin surtout moi qui était à l'avant coté passager qui ne pouvait même plus ouvrir ma porte - jugez par vous même d'après la photo.


Alors qu'Isa et Anna avaient réussies à s'échapper par l'arrière...je restais dons seule à bord, les regardant se tremper sous une pluie toujours battante, à grand renfort de poncho et parapluie.
Finalement, je me suis également libérée...et me suis empressée d'immortaliser la 'chute' et l'instant insolite - en bon reporter en herbe, pour le plus grand plaisir de mes lecteurs

Finalement, nous ne sommes arrivés que 40 min en retard au travail...trempées !
Le taxi et Ibou vont bien, il a fini par se faire tirer par un camion poubelles...
Et nous ?
Nous avons poursuivie notre journée comme si de rien n'était...ou presque...
J'ai revêtu mon TS XXL Dolima préférée...et enfilé mon short de tennis que j'avais par chance sur moi...et ai du affronté les regards interrogatifs de mes collègues sénégalais concernant mon nouveau look ??
"ok, elle est toubab, mais là quand même..."
C'était ça... ou les fesses trempées toute la matinée, question de priorité !

samedi 26 septembre 2009

Le temps d'une nuit à Gorée...

Nous avions rendez-vous à l'embarcadère de Gorée pour prendre la chaloupe de 18h30, et passez la nuit sur l'île pour dire au revoir à Stefi (la VIE que je remplace) qui quitte Dakar après 1 an et demi de volontariat, en compagnie d'Anna, ma coloc' et la consultante avec qui je bosse à la LDB, Isabelle, ma boss descendue de Paris pour l'occasion, et Ivan, un consultant fidèle sur le projet.

Après 20 min de traversé, nous rejoignons les berges de cette "île des esclaves".
L'Île de Gorée est à la fois une île de l'océan Atlantique nort située dans la baie de Dakar et un lieu chargé d'Histoire distingué par l'UNESCO.
Nous avons séjourner dans la Maison Asao Gorée - acceuillie par Amin - qui nous avait concocté un excellent poulet yassa et d'exquises mousses au chocolat.
Nous avons été rejoins pour le diner par "les garçons de latitude Responsable" comme nous nous plaisons à les appeler...qui cloturaient avec nous, leur année de découverte du social business autour du monde (leur blog http://www.latitude-responsable.com/). Inutile d'essayer de vous déclire l'atmosphère chargée d'émotion qui régnait ce soir là...et combien je me sentais toute petite.
La visite historique du lendemain matin nous conduisit à l'ancienne demeure d'Anna Colas Pépin, connue dans le monde entier sous le nom de Maison des Esclaves. C'est un lieu plus symbolique qu’historique. En effet, le passage des esclaves par Gorée était très minoritaire : ils embarquaient directement et discrètement dans des fortins — « les Fabriques » — répartis sur toute la côte. Grâce au charisme et à la persévérance de son conservateur, Joseph Ndiaye, la Maison des Esclaves, constitue le passage obligé de quiconque se rend à Gorée pour la première fois. Au-delà des controverses, c'est un lieu d'une grande portée symbolique.

En face, se situe le Musée de la Femme, dans lequel nous avons eu la grande chance d'être guidée par une ancienne enseignante sénégalaise...qui nous a livré un témoignage tout simplement bouleversant (mais non féministe) sur la condition de la femme en Afrique noire.

C'est à nouveau sous le soleil que nous avons quitté l'île...exactement 24h après y avoir débarqué...


ps: la prochaine fois que je fais ce trajet, ce sera à la nage !
en effet, je m'entraine à la traversé Dakar - Gorée = 5 km à la nage...

lundi 21 septembre 2009

La Korité...vêtue de mon boubou

L'Aïd el-Fitr (en arabe fête de la rupture), est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. Aïd el-Fitr est l'appellation musulmane canonique, provenant d'Arabie.
En Afrique de l'Ouest, au Sénégal ou au Mali par exemple, cette fête est nommée la korité, au Niger elle est nommée Karamas'Sallah ou Djingar Keyna (qui veulent dire petite fête).

Tout l’enjeu pour un « toubab » - c'est comme ça que l'on appelle une personne d'origine européenne – est de se faire inviter afin de participer à ce rituel familial populaire.

Pour l’occasion, et pour mettre toutes les chances de mon côté d'y parvenir, je m’étais fais faire un boubou !
Avec la chaleur du Sénégal -surtout durant les mois d’hivernage, les femmes Sénégalaises ont bien du mérite à porter ce vêtement peu confortable...


J'ai finalement eu la chance de me faire inviter par Nanette et son mari, Papi, le couple de Sénégalais rencontrés le 1er soir à l'aéroport*, dans la famille de Nanette
Etaient présents, les oncles et tantes, les parents et grand-parents, les cousin(e)s, neveux et nièces, etc...Tous en habits traditionnels de fête, la plupart du temps, conçus pour l'occasion.

Le korité fut pour moi l'occasion de découvrir de nouvelles spécialités sénégalaises:
le lakh : millet porridge, servi avec du soow (lait caillé)
les jus locaux maison : bouye (fruit du baobab), bissap, ditakh, ginger
le ngalakh : de fins granulés de mil cuits à la vapeur mélangé à un liquide à base d'arachide, de raisins secs et divers fruits, de bouye

Bref, que du light !!

C'est Sophie, la tante de Nanette, qui nous a préparé le méchoui que nous pu déguster avec les doigts - vers 16h (il fallait bien cela pour digérer la "collation" du matin) - installer sur une nappe par terre, dans le salon.
Une journée placée sous le signe de la tradition...

*Nanette est musulmane et Papi est chrétien. D'où coup, ils fêtent les fêtes musulmanes avec la famille de Nanette et les religieuses avec celle de Papi- dans le respect des religions, en bonne intelligence.

samedi 12 septembre 2009

Dakar by night

Les soirées à Dakar sont

- Déguisées
Soirée Vert
Soirée S comme...
Soirée Détail chic


S comme (bonne) Soeur Sister Act !!!
Elu meilleur déguisement de la soirée.
Merci à Sarah qui a cousu nos "habits" en 24h chrono


- "En - chant -ées"
En souvenir d'un karaoké endiablé..."Je te donne mes notes , je te donne mes mots quand ta voix les emporte a ton propre tempo , une épaule fragile et solide a la fois ce que j'imagine et ce que je crois " Après tout, c'est la saison des pluies, on a rien à perdre !

- "Asexuées"
Une bonne soirée régressive entre nanas...no limit !

jeudi 10 septembre 2009

Les bureaux de La Laiterie du Berger

L'activité de la Laiterie du Berger est divisé sur 2 lieux au Sénégal:
- Richard Toll - au nord du Sénégal: qui est notre zone de collecte et où est situé notre usine
- Dakar : où sont situés les départements comptabilité - achats - commerciaux et marketing
Nos bureaux à Dakar...ont été fraichement repeind en...VERT !
Le vert Dolima, notre marque "phare" ...
Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est bon pour le moral !



Nous avons également créer un nouveau modèle de distribution - "Les boutiques La Laiterie du Berger" où nous distribuons exclusivement nos produits.
Nous avons donc la joie d'avoir une boutique au pied de nos bureaux, de quoi nous approvisionner largement en délicieux Dolima !!


mardi 8 septembre 2009

L'hivernage à Dakar...





J'arrive à Dakar à la saison des pluies (=l'hivernage), caractérisée, entre autre, par ses fortes chaleurs humides.
Les fortes pluies qui se sont abattues sur Dakar auront fait bien des dégâts cette année.
Autoroute inondée, embouteillages constants, quartiers noyés, pannes d’électricité intempestives, la capitale essuie ces pluies torrentielles tant bien que mal et l’hivernage, qui s'étend de juillet à octobre, n’est pas terminée, la météo prévoit encore des orages jusqu’à la fin du mois de septembre.
Cette situation globale de mécontentement à engendrer de violentes émeutes dans les quartiers en périophérie de la ville.
Enfin, nous sommes en période de ramadan, ce qui fait que la ville vit un peu au ralenti...
Je m'habitue donc progressivement au rythme Sénégalais.

samedi 5 septembre 2009

Villa 25 Zone 12 Almadies...

J'habite aux Almadies à la pointe extrême de Dakar. C'est le quartier "posh" de la ville (conséquence, les taxis m'appliquent un tarif disons...préférentiel)
Dalar étant une ville très étendue - le "Grand Dakar" s'étend sur la quasi-totalité de la presqu'île du Cap-Vert - je me retrouve relativement éloignée du centre ville (35 min en taxi env.)
J'habite au rez de chaussée d'une grande et belle maison, que je partage avec Anna, ma collègue de chez danone.communities (la petite porte noire sur la gauche)
Nous avons 1 salon, 1 cuisine, 3 chambres et 2 salle de bains. C'est tout confort, avec machine à laver, TV, Internet, quand il n'y a pas les coupures d'électricité...
Coté déco : tableau et masque africain, et tissus chinés par Anna à Sandaga, le marché de tissu de Dakar
Toutefois, je dois quitter cette coloc' avant fin octobre...Le marathon a déjà commencé et j'enchaine les visites pour trouver LA "coloc'"

jeudi 3 septembre 2009

Ma 1ère tournée terrain

A peine débarquée à Dakar - le 2nd jour plus précisément...me voici sur la route en tournée avec Thierry, un vendeur de la LDB (ndlr Laiterie du Berger).


C'est vêtue d'un TS XXL vert aux couleurs de Dolima - notre super marque - et d'un pantalon en lin blanc (peu adapté aux circonstances, j'en conviens) - et à bord d'un camion vert de la même couleur, et au son de la musique de Dolima en haut parleur sur le camion (histoire de ne pas passer inaperçu dans les quartiers) que me voici partie à la découverte des réalités de la distribution Sénégalaise.

Je dois avouer que mon baptême fut franchement "aseptisé", avec la visite de nos magasins A + et A - qui sont les roll royce de nos points de vente...
On pourrait franchement se croire en France !

mardi 1 septembre 2009

Rennes - Dakar via Paris et Madrid...Il fallait s'en douter

"Dakar, ah génial...Et, tu pars quand?" - "Je décolle le 1er septembre..." répondais-je...Comme chacun le sait, cela fait longtemps que ce grand voyage se prépare et pourtant, le matin même de mon départ, le 1er septembre donc, lorsque papa vint me réveiller à 4:45 du mat', j'ai marqué un petit temps d'arrêt...(l'heure trop matinale sans doute...quoi d'autre ?)

C'est en famille que nous avons pris la route de l'aéroport d'Orly...mais bien seule que j'ai affrontée les

- 40 min de retard sur le Paris/Madrid

- 4h d'escale à Madrid* qui se sont transformés en 5h20 entre changement d'avion, changements x 3 de porte d'embarquement, changement de terminal en bus, et enfin escale "technique" aux Canaries...
pour rejoindre enfin ma nouvelle Terre d'Accueil: Dakar

*c'est afamée et démoralisée que je trouvai un peu de réconfort auprès du Mac Do... du Terminal 1!

A mon arrivée ? Un couple de sénégalais rencontrés dans l'avion m'a déposé à la "maison", tandis que ma future colloc', et accessoirement collègue, Anna, m'attendait encore à l'aéroport....
A 1h30, heure francaise, je posais enfin mes bagages et me couchais dans ma "nouvelle" maison